L'art de se construire des problèmes

4ème de couverture (livre vendu à prix coûtant sur Amazon)

Aussi curieux que cela puisse paraître, nous construisons souvent consciemment nos problèmes d’aujourd’hui dès la plus tendre enfance.

 À partir d’historiettes, d’anecdotes, de « scénettes », plus ou moins longues, ce livre dévoile nos multiples façons de nous créer des problèmes dans notre vie quotidienne, conjugale, familiale, professionnelle… 

 Le docteur Gérard Perrin, psychothérapeute, formateur, conférencier et auteur de plusieurs livres, propose une nouvelle vision de l’homme et de son développement psycho-émotionnel, la Psychologie dynamique. Il a déjà publié deux ouvrages sur ce thème : L’origine cachée de nos problèmes… et leur solution (revu et augmenté en 2022) et À toi de choisir.

Il dévoile ici avec brio et simplicité les stratagèmes mis en place dans la petite enfance, puis refoulés. Aujourd’hui, ils nous font souvent sourire, et même rire tant ils nous parlent. Leurs conséquences, quant à elles, nous font parfois rire jaune…

On ne résiste pas à ce livre. On sait qu’il dit vrai et, grâce à lui, on peut enfin retrouver certaines jubilations enfantines le plus souvent innocentes et abandonner nombres de tours pendables qui minent notre vie.

 

Introduction

 

Ce livre s’adresse à tous, de « l’homme de la rue » aux psychothérapeutes en passant par les professionnels de la relation d’aide et de la santé, les spécialistes en relations humaines, les médecins intéressés, etc.

 

 Il s’appuie sur une nouvelle approche thérapeutique appelée la psychologie dynamique[1].

 

Cette démarche démontre que, à l’origine de ce qui nous dérange, se tapissent très souvent des plaisirs généralement inconscients.

 

J’insiste, ces plaisirs sont à l’origine de ce que nous vivons, ressentons, pensons, disons, faisons… Les retrouver et s’autoriser à les goûter, sans se juger ni se culpabiliser, permet de déraciner dans le plaisir et la joie ce qui nous contrarie ou nous fait souffrir.

 

 L’enfant que nous avons été a voulu jouer certains tours ou certaines farces, mettre en place certains stratagèmes afin d’éprouver divers plaisirs. Nombre de ses tours se sont malheureusement retournés contre lui et procurent, à terme, même à l’adulte que nous sommes devenus, plus de déplaisir que de plaisir.

 

Mais alors, me direz-vous, pourquoi n’arrête-t-il pas de jouer ces tours puisqu’ils sont douloureux ?

 

–      Parce qu’il est pris dans un engrenage dont il ne peut ou ne veut plus sortir. 

–      Parce que ces « stratégies » sont interdites et qu’il les a refoulées. 

 

–      Et pour bien d’autres raisons encore que ce livre permettra de mieux comprendre.

 

 Les scènes rapportées ici sont tirées de ma pratique de thérapeute et de formateur. Elles tentent, sous une forme particulière, de décrire ce que nous vivons quotidiennement, le plus souvent en toute inconscience. Aussi, toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé ne saurait-elle être fortuite !

 

Ce livre est volontairement rapide, révélateur et interactif. J’espère aussi qu’il vous fera sourire. Si vous êtes interpellés par les scènes décrites, si elles vous permettent des prises de conscience, de mieux vous « entendre », de mieux comprendre les autres, d’y découvrir des sujets de réflexion… il aura atteint son but.

 

Je vous propose de vous imaginer à la place des auteurs de chaque situation jusqu’au point de ressentir les différents plaisirs qui apparaissent au fur et à mesure du déroulement d’un « coup ». Ainsi pourrez-vous mieux sentir la réalité de ces tours pendables que nous jouons sans cesse sans nous en rendre compte.

 

Les plaisirs s’expriment de différentes façons :

 

– La jubilation (celle que nous ressentons lorsque nous jouons un bon tour à quelqu’un…) ;

 

– La jouissance intérieure (à imaginer un tour, à constater qu’il fonctionne…) ;

 

– Le plaisir sadique (plaisir de faire mal pour se venger…) ou masochiste (plaisir de se faire mal ou d’avoir mal dans le but de manipuler ses sentiments, l’autre, la situation, etc.) ;

 

– Le gloussement (à manipuler l’autre, à ressentir la phrase responsable du plaisir…) ;

 

– Le rire franc (éclat de rire face à l’aspect enfantin du tour qui ne fonctionne même pas) ;

 

– Etc.

 

Ces plaisirs trouvent principalement leur source dans des stratagèmes divers :

 

– L’identification ;

 

– La manipulation ;

 

– La soumission ;

 

– La rébellion ;

 

– Le désir de marquer le coup ;

 

– La vengeance.

 

Comment se libérer de ces stratégies enfantines ?

 

Face à un problème, quelle que soit sa nature ou son intensité, il nous faut d’abord découvrir et ressentir les plaisirs qu’il cache. C’est l’étape la plus difficile du « traitement ». Cela nécessite de laisser émerger sans réfléchir le stratagème mis en place dans la prime enfance, le plaisir qui lui est associé et le bénéfice qui en était escompté – la part du mental qui réfléchit et raisonne ne sert ici qu’à formuler les prises de conscience. 

 

Une fois le plaisir retrouvé, nous pouvons mesurer l’intensité de la souffrance liée au problème mais engendrée par cette stratégie, et la comparer au plaisir pris inconsciemment. 

 

L’aspect déraisonnable, extravagant, de ce jeu enfantin nous saute alors aux yeux. Nous pouvons même éclater de rire devant « l’innocence » de ce jeu enfantin, et face à l’inconscience vis-à-vis des conséquences de notre construction mentale puis comportementale.

 

Cette autocritique met fin au stratagème : il ne nous intéresse plus car il est reconnu non fonctionnel et pour les adultes, il n’est évidemment plus de notre âge ! Nous le laissons tomber… Et le problème disparaît spontanément.

 

 On s’aperçoit qu’il est utile d’acquérir un autre mode de pensée, d’autres automatismes. Nous avons tendance à croire qu’une gêne est réelle, sans chercher plus loin. Il nous vient rarement à l’esprit que ce peut être un coup monté de toutes pièces ! Ici, nous proposons a priori de considérer que tout ce que nous vivons vise notre plaisir, notre satisfaction et que toute difficulté est d’abord un stratagème plaisant, jubilatoire mis en place par notre enfant intérieur puis refoulé dans l’inconscient.

 

Comment se construisent ces stratagèmes relationnels ? Quelle est l’origine de ces rouages intérieurs ?

 

Le petit d’homme, on le sait, aime jouer. Il aime aussi tester ses capacités, son pouvoir. Par contre, il n’aime pas être privé de sa liberté, qu’on lui dise « Non ». Il supporte difficilement la frustration et le sentiment d’impuissance. Il exècre l’injustice, dont il a une idée qui lui est propre. Il désire plaire, briller, être aimé et même choyé… et très souvent, il adore faire enrager les adultes !

 

Alors il va jouer certaines farces ; il va manipuler le système relationnel, ses croyances et ses modes de pensée ; il va vouloir être grand pour pouvoir enfin faire tout ce qui lui plaît et donc imiter ses modèles, ses parents, ses frères et sœurs aînés, ses professeurs… ; il va aussi vouloir « marquer le coup », faire entendre sa souffrance face aux interdits, faire comprendre qu’on n’a pas le droit de le traiter comme on le fait ou de lui interdire telle ou telle action. Il peut aller jusqu’à se venger. Il va aussi vouloir s’attirer les bonnes grâces des uns ou des autres et donc apprendre à séduire, s’adapter, etc. Tout cela est NORMAL.

 

Et, comme ce livre va le montrer, ces « jeux » sont construits par l’enfant, le plus souvent en toute conscience.

 

Les tours positifs.

 

Bien sûr, toutes ces « stratégies relationnelles » ne se terminent pas mal, et un certain nombre sont positives, permettent de communiquer et de s’entendre.

 

Pensons par exemple à la politesse. Mais ses règles changent selon les milieux sociaux, les cultures, les conditionnements familiaux, ce qui permet aussi de se reconnaître comme faisant partie d’une ethnie ou d’un groupe particulier.

 

On peut encore s’intéresser à la façon dont nous nous y prenons pour séduire. Là encore, les règles diffèrent d’un milieu à l’autre. Et nous utilisons tous des jeux de séduction, même ceux qui se refusent à séduire : ils se préfèrent « non-séducteur ». Autrement dit ils se séduisent eux-mêmes ainsi. De plus, cette attitude n’est-elle pas souvent chez eux une façon de séduire ? Sans séduction, vivrions-nous aussi bien les uns avec les autres et en couple ? Par ailleurs, combien d’entre nous reprochent à leur partenaire de ne pas avoir fait ce que nous désirions qu’il fasse, autrement dit de ne pas nous avoir suffisamment séduit, de ne pas nous plaire assez ? Ici, « séduction » est bien sûr pris dans un sens large, mais tout de même, si l’on y réfléchit, il s’agit bien de cela.

 

 J’ai cependant choisi de dévoiler les tours les plus pendables, car ils minent notre vie, le plus souvent sans que nous en ayons conscience. Même si nous ne jouons pas de tours – mais nous en jouons tous – les autres en jouent, à commencer par les enfants. Demander leur comment ils s’y prennent pour ne pas faire ce qu’ils ne veulent pas faire ou pour obtenir ce qu’ils désirent ! Et nous, que faisons-nous pour être satisfait ? Nous ne nous contentons pas toujours d’être qui nous sommes ! et souvent, en toute bonne foi, nous croyons exprimer notre vérité profonde mais, comme nous allons le voir, nous ne faisons que « manipuler le système relationnel ».

 

 

 

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Je vous propose maintenant de lire avec l’esprit d’un enfant désireux d’être libre, de faire ce qui lui plait, d’obtenir ce qu’il désire, etc. 

 

Souvenez-vous : les enfants ont naturellement deux activités principales : jouer et être curieux. Ils ne peuvent pas ne pas jouer ! 

 

D’une façon générale, afin de faciliter la lecture, les commentaires sont en caractères italiques. Plus le texte est déporté vers la droite, plus le « discours » est inconscient.

 

Bonne lecture !


[1] Cette approche est présentée à travers le roman À toi de choisir et expliquée plus en détail dans L’origine cachée de nos problèmes… et leur solution. Ces livres sont écrits pour tous.