Ne craignez rien Ce qui Est veille !

D’aussi loin que je me souvienne, la mort n’a jamais été un souci pour moi.
Je me souviens, jeune médecin, accompagner une femme dans son dernier souffle.
Elle avait bien du mal à respirer et, les yeux dans les yeux, je lui tenais la main, le sourire aux lèvres. L’amour et la paix m’habitaient.

Plus tard, avec la première expérience mystique, il est devenu évident que nous ne mourrons pas. Ce corps retourne à la terre, mais ce que Je Suis, étincelle de Dieu incarnée, n’est jamais né et ne mourra jamais.

Avec la Réalisation, l’évidence s’est faite plus large et plus pure : Il n’est que Cela, Ce qui seul Est, et Ce que Je Suis est Cela. Rien de personnel ici. Évidence pure.
Alors, que cet organisme appelé Gérard soit vivant ou mort, malade ou en bonne santé, triste ou souriant, en colère ou tranquille, acceptant ou refusant, ne change rien.
« Oui » est Ce que Je Suis. Je pourrais tout aussi bien dire Accueil, Paix, Amour… sont Ce qui Est. Et tout est accueilli en Ce que Je Suis et en tant que Ce que Je Suis.

Le plus grand mal de notre société est de croire que nous sommes « moi », un organisme mortel.
Alors nous tenons à la vie et refusons la mort corporelle car elle signifie la mort de « moi ».
En réalité, il n’en est rien.
Vous Êtes, avant l’existence du corps, pendant l’existence du corps, et après l’existence du corps.

Les autres maux dérivent du premier.
Naturellement, la peur de la mort, de l’anéantissement de « moi » survient. Et donc le refus de la mort corporelle ainsi que le refus de tout ce qui peut blesser « moi » et « mon corps » ou encore le tuer.
Il s’ensuit le désir de protection, de sécurité, puis celui d’avoir du pouvoir pour se protéger et ne pas craindre les autres, perçus comme dangereux, celui de thésauriser, etc.

Et tout cela conduit à ce que nous voyons aujourd’hui : la folie humaine. Celle du mental contrôlé par la peur et le refus. La soif de toujours plus, de toujours mieux, une tension permanente le plus souvent inconsciente – cela fait si longtemps qu’elle nous accompagne ! Aucune sagesse dans tout cela.

Aucun remède existentiel ne sera trouvé.
Ce seront tous, toujours, des remèdes provisoires qui, à terme, ne soignent rien, voire aggravent les choses.
On ne peut pas nier « les progrès de la science » ni le confort qu’ils procurent à nos organismes. Mais ils ont un prix : la pollution de la planète avec son dérèglement climatique, la disparition de millions d’espèces végétales et animales, etc. Nous sommes capables de faire sauter la planète et grâce aux antibiotiques qui ont sauvé tant de vies, nous avons aujourd’hui créé des germes plus virulents et résistants à toute médication.

Le seul vrai remède est bien sûr de Réaliser notre nature véritable.
Mais d’ici là ?

Si je pouvais, je brandirais ma baguette magique et je soignerais l’humanité entière de cette épidémie pire que toute les autres : la croyance en « moi ». Je leur redonnerai la santé : l’évidence d’être, automatiquement assortie de la confiance en Ce qui Est, en la Vie, en sa Sagesse intrinsèque… La connaissance certaine que tout arrive de soi-même, selon l’Intelligence de la Vie elle-même, à laquelle l’humain n’a pas accès.
La Vie, avec espièglerie et sagesse, qualités qui lui sont naturelles, en décide autrement. Imaginez le désordre si chacun avait sa baguette magique !

Alors il va falloir appliquer d’autres remèdes.

Peut-être le premier d’entre eux est-il celui-ci :
Vous ne pouvez pas ne pas refuser. Mais vous pouvez au moins cesser de refuser le refus.

Mais parlons d’abord de celui-là :
Qu’avons-nous donc contre la maladie et contre la mort ? Ne font-elles pas partie de la vie à part entière ?
Pour vivre vraiment, n’est-il pas nécessaire de se savoir mortel et l’avoir accepté ?
Merci de vous poser un instant et d’y réfléchir.
Si vous n’acceptez pas la mort, vous n’acceptez pas pleinement la vie, vous êtes en survie permanente. Cela vous convient-il ?
En Namasté Cœur